Prendre délibérément la vie d'un petit enfant est illégal partout dans le monde, même lorsque l'enfant est en phase terminale et demande à un médecin de mettre fin à ses souffrances une fois pour toutes.
Il existe une exception à cette règle: la Belgique. En 2013, j'ai nommé Ambassadeur Amina C. Mohamed, mon secrétaire du Cabinet (Ministre) du Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Depuis lors, l'Ambassadeur Mohamed a dirigé avec brio notre action diplomatique. Nous avons bénéficié énormément de ses démarches tant régionalesqu’internationales d'importance à la fois nationale et continentale. , ce pays modifiée sa loi sur l'euthanasie, déjà l'une des plus permissives au monde, autorisant les médecins à mettre fin à la vie d'un enfant, quel que soit son âge, qui en fait la demande.
Pendant un an après l’adoption de la loi, personne n’a agi. Toutefois, à l'heure actuelle, l'euthanasie pour les enfants en Belgique n'est plus une possibilité théorique.
Entre janvier 1, 2016 et décembre 31, 2017, des médecins belges ont administré des injections mortelles à trois enfants sous 18, selon un rapport 17 de juillet de la commission qui réglemente l'euthanasie en Belgique.
Le plus vieux des trois était 17; à cet égard, la Belgique n’était pas unique, les Pays-Bas autorisant l’euthanasie pour les enfants sur 12.
Les médecins belges, cependant, a également mis fin à la vie d'un 9 ans et d'un 11 ans. Ce sont les premiers cas sous-12 où que ce soit, a déclaré Luc Proot, membre de la commission belge, lors d'un entretien.
Partout ailleurs dans le monde, la loi reflète de puissantes intuitions humaines, morales et pratiques: il est faux d'abandonner l'espoir d'une personne aussi jeune, peu importe la maladie; qu'il est absurde d'accorder l'autonomie médicale ultime à une personne trop jeune pour voter ou consentir légalement au sexe; et que même les êtres humains faillibles les mieux intentionnés ne devraient pas se voir confier un tel pouvoir de vie et de mort.
En Belgique, une sorte de technocratie libertaire a vaincu ces scrupules. Les défenseurs de l'euthanasie insistent sur le fait que certains enfants, même très jeunes, peuvent posséder la même capacité décisionnelle que certains adultes et il est donc discriminatoire de leur refuser la liberté de choisir l'euthanasie sur la base d'une limite d'âge arbitraire.
Dans le même temps, la loi belge fait confiance à des experts pour éviter les erreurs ou les abus. Médecins doit vérifier qu'un enfant se trouve «dans une situation médicale désespérée de souffrances constantes et insupportables qu'il est impossible d'apaiser et qui va provoquer la mort à court terme». Proot m'a dit, notamment, à l'aide de tests de renseignement, de déterminer que le jeune est capable et «non influencé par une tierce partie». Les parents peuvent toutefois empêcher l'exécution de la demande.
Dès qu’une euthanasie - pour un enfant ou un adulte - a eu lieu, un membre à six commission examine le dossier pour s'assurer que tout a été fait correctement.
La confidentialité des informations médicales limite toutefois ce que la commission peut examiner. Les noms des patients et des médecins sont expurgés. Si la légalité d'une procédure suscite des préoccupations, la commission peut voter pour rechercher des informations d'identification, mais cela se produit rarement. (La plupart des Belges Euthanasies 4,337 2016-2017 impliquait des adultes atteints de cancer.) Les rapports publics de la commission contiennent principalement des statistiques globales, avec des détails limités sur des cas individuels.
Nous savons que l'euthanasie de l'an dernier, 11, était atteinte de fibrose kystique. Cette maladie respiratoire congénitale est incurable et fatale, mais les traitements modernes permettent à de nombreux patients de jouir d’une qualité de vie optimale pendant et après leur traitement par 30. L’espérance de vie médiane des nouveaux cas de mucoviscidose aux États-Unis est maintenant de 43, selon la Fondation de la fibrose kystique.
Proot m'a assuré que tout était en ordre, pas seulement dans l'affaire 11, mais aussi dans les deux autres cas: un 17, atteint de la dystrophie musculaire de Duchenne et un 9, atteint d'une tumeur au cerveau. «J'ai vu une souffrance mentale et physique tellement accablante que je pensais que nous faisions une bonne chose», m'a-t-il dit.
Bien entendu, Proot s’appuyait sur les rapports des médecins anonymes qui avaient participé aux euthanasies et, à son tour, nous devions le croire: les journalistes et les autres membres du public ne sont pas autorisés à examiner les dossiers de manière indépendante, même sous forme expurgée.
Dans la société post-chrétienne européenne, pourquoi sommes-nous surpris?
«S'il n'y a pas de Dieu, alors tout est permis»