Les médecins ont déjà prélevé des organes sur des dizaines de Canadiens qui ont subi une assistance médicale à la mort, selon des partisans de la pratique, élargissant le bassin d’organes dont ils ont désespérément besoin, mais l’inquiétude des éthiciens pourrait faire en sorte qu’il soit plus difficile pour les patients atteints d’euthanasie de faire entendre un changement d’esprit de dernière minute.
En Ontario, les personnes décédées par injection létale de 26 ont fait don de tissus ou d’organes depuis l’entrée en vigueur en juin dernier de la loi fédérale sur la dépénalisation de l’assistance médicale à mourir (MAID), selon la Poste. Au total, 338 est décédé des suites d'une assistance médicale dans la province.
La plupart des 26 étaient des donneurs de tissus, impliquant généralement les yeux, la peau, les valves cardiaques, les os et les tendons.
Les bioéthiciens et les experts en transplantation affirment que les personnes éligibles à l'aide à mourir méritent de se voir offrir la possibilité de faire don de leurs organes. Le geste pourrait apporter un profond sentiment de confort psychologique, disent-ils, à condition que la demande d'aide à la mort et la décision de faire un don soient totalement séparées.
"Si nous acceptons que les gens puissent prendre la décision de mettre fin à la vie et que la mort cardiaque soit suffisante pour le don d'organes, cela devrait être acceptable", a déclaré le Dr James Downar, médecin spécialiste des soins critiques à Toronto et coprésident d'un conseil d'administration canadien. Le comité des services de sang élabore des lignes directrices sur les dons d'organes pour ce qu'on appelle le «patient conscient et compétent».
"La préoccupation qui se pose est, est-ce que la décision pour l'un pourrait conduire la décision pour l'autre?"
Les éthiciens affirment que le don d'organes pourrait faire pression sur ceux qui se qualifient pour le suicide assisté pour qu'ils choisissent la mort, que les malades en phase terminale «peuvent penser qu'ils serviraient mieux la société en mourant et en sauvant la vie d'autres personnes», Dre Marie-Chantal Fortin, néphrologue en transplantation le Centre hospitalier de l'Université de Montréal et l'éthicienne Julie Allard écrivent dans le Journal of Medical Ethics.
D'autres se demandent, que se passe-t-il si les gens acceptent de faire un don, mais changent d'avis sur la précipitation de la mort? Se sentiraient-ils obligés de donner suite à l'acte, sachant que les receveurs choisis attendent leurs organes?
J'ai hâte que les prélèvements d'organes musulmans commencent -
Je savais qu'il devait y avoir une bonne raison pour les avoir autour