Les autorités régionales chinoises ont récemment présenté le type de suppression de la parole que Google devra probablement faciliter pour que la minorité ethnique musulmane persécutée du pays lance son nouveau produit en Chine.
Les autorités du Xinjiang, une région de l'ouest de la Chine, a adopté mardi de nouvelles lois locales montrant comment les responsables devraient éliminer le discours interdit pour combattre les soi-disant extrémistes religieux.
Environ 11 millions de Ouïghours, une minorité ethnique essentiellement musulmane, vivent dans le Xinjiang et sont soumis à mesures de surveillance intrusives dans le monde, qui incluent être surveillé par des caméras 40,000 à reconnaissance faciale à travers la région et ayant leur Échantillons d'ADN et types de sang enregistré.
Les lois de mardi ont clairement indiqué que les autorités voulaient que les entreprises de technologie jouent leur rôle dans la surveillance, le maintien de l'ordre et le silence des Ouïghours. Pékin justifie sa répression au Xinjiang - également connue des Ouïghours sous le nom de Turkestan oriental - comme une mesure antiterroriste, bien qu'elle refuse aux inspecteurs de l'ONU l'accès à la région.
Google pourrait être complice de cette persécution si ses plans secrets de lancement d'un moteur de recherche censuré - nommé «Project Dragonfly» - devenaient réalité.
Article 28 des nouvelles lois ordonne aux opérateurs de télécommunications de «mettre en place des systèmes de surveillance et des mesures de prévention technologique pour les enregistrements audio, de messages et de communication» susceptibles de contenir des «informations extrémistes».
Les formes «d'extrémification» énoncées dans les lois sont vagues. Ils incluent «interférer» avec la capacité des gens à interagir avec des personnes d'autres ethnies ou confessions et «rejeter ou refuser des biens et services publics».
Ce qu'ils signifient n'est pas tout à fait clair, mais les autorités ont détenu des Ouïghours dans le passé pour des raisons bizarres comme fixant leur montre à deux heures après l'heure de Beijing et se faisant pousser une barbe.
Selon les lois, lorsque les entreprises de télécommunications jugent le contenu insatisfaisant pour l'État chinois, il leur sera également ordonné «d'arrêter sa transmission, de supprimer les informations pertinentes, de conserver les preuves et de signaler rapidement le cas» aux autorités chinoises.
Les entreprises devront également «aider les organes de sécurité publique à effectuer une disposition légale», ce qui signifie probablement la divulgation des informations personnelles des utilisateurs - telles que leurs adresses - afin que les forces de l'ordre chinois puissent les trouver.
Google complice s'il pénètre en Chine
Google envisage de lancer une version censurée de son moteur de recherche en Chine, qui bloquerait les sites et les termes de recherche peu recommandables pour le Parti communiste au pouvoir - tels que «droits de l'homme», «démocratie» et «religion». L'interception rapportée en août, citant des documents divulgués.
An premier prototype du moteur de recherche a également montré que Google associerait les recherches des utilisateurs d'Android à leurs numéros de téléphone personnels. Cela signifie que les utilisateurs pourraient voir leur activité en ligne facilement surveillée et courir un risque de détention si Google transmettait les données au gouvernement chinois.