La finance islamique contribue au financement du développement durable

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TN Note: L'auteur de cet article est Mahmoud Mohieldin, vice-président principal du Programme de développement à l'horizon 2030 au sein du Groupe de la Banque mondiale, Relations et partenariats avec les Nations Unies, et ancien ministre de l'investissement de l'Égypte. L'Islam soutient et met en œuvre de manière agressive le développement durable et l'économie verte. 

Environ un tiers des personnes vivant dans l'extrême pauvreté dans le monde vivent dans des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Dans 21 de ces pays, moins de la moitié de la population a accès à un assainissement adéquat. Quatre pour cent des enfants nés dans ces pays meurent avant l'âge de cinq ans.

En termes simples, malgré le grand potentiel, de nombreux pays de l'OCI ont eu du mal à réaliser un développement généralisé. Pour de nombreux pays, la fameuse «malédiction des ressources» est à l’œuvre; dans d'autres, les dirigeants faibles et les institutions défaillantes sont à blâmer. Cela n'aide pas que la grande majorité (quelques 71%) du million de 125 personnes affectées par des conflits et des catastrophes naturelles résident dans les pays de l'OCI. L'instabilité exerce une pression énorme sur les budgets nationaux.

Mais ces pays ont des options. En particulier, le capital accumulé dans certains systèmes financiers des pays de l'OCI pourrait jouer un rôle important en les aidant à atteindre leurs objectifs de développement - surtout si la finance islamique est utilisée à son plein potentiel.

La finance islamique présente des avantages importants par rapport aux produits financiers classiques. Son interdiction d’intérêt et son obligation de lier les investissements à l’économie réelle, ainsi que son approche de partage des profits et des pertes, ajoutent une stabilité au secteur financier. La finance islamique peut également renforcer l'inclusion financière en intégrant des personnes qui, pour des raisons culturelles ou religieuses, sont exclues du système financier traditionnel. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles la finance islamique a connu une expansion de 10-12% par an au cours des dix dernières années.

Si la finance islamique doit jouer pleinement son rôle dans la revitalisation et la diversification des économies des pays de l'OCI, les gouvernements devront entreprendre des réformes importantes. En tête de liste se trouve le besoin d'institutions juridiques plus fortes qui protègent les droits de propriété et garantissent le respect des contrats. De plus, pour que les gens aient pleinement confiance dans les produits financiers islamiques, le secteur devra être normalisé et réglementé. Les politiques fiscales nationales devront également être ajustées afin d'éviter toute discrimination à l'encontre des instruments financiers islamiques.

Le Groupe de la Banque mondiale travaille avec des partenaires pour aider à réaliser ces réformes. En outre, il a lancé des projets d’investissement faisant appel au financement islamique dans la région. Le Trésor de la Banque mondiale a émis divers instruments financiers islamiques, dont deux Sukuk (obligations respectant les règles islamiques en matière d’intérêts), qui ont permis de récolter un million de 700. De la même manière, la branche financière de la Banque, la Société financière internationale, a créé la Sukuk Company de la SFI, qui a émis des certificats de fiducie en 100.

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