Les rêves sombres de Joseph Fletcher deviennent notre réalité

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Il s’agit d’un article de réflexion et d’une partie importante de l’histoire de l’éthique moderne: Fletcher était un prêtre épiscopalien qui s’est converti à l’athéisme avant de se lancer dans l’éthique de la situation au début des 1970. Ce système éthique tordu a permis aux technocrates modernes de faire tout ce que leur esprit peut imaginer. ⁃ Éditeur TN

Joseph Fletcher (1905 – 1991) était l'un des philosophes et bioéthiciens les plus influents du XXe siècle. Son plaidoyer a ouvert la voie à de nombreuses transitions sociales radicales que nous connaissons aujourd'hui. Il a acquis une renommée en tant que principal promoteur de «éthique de la situation, Communément appelé relativisme social. Mais son travail dans la bioéthique, érodant le caractère sacré de la vie humaine et promouvant un hédonisme utilitaire, changeait tout autant la société.

Commençant au début des 1970 et se perpétuant toute sa vie, le prêtre épiscopalien devenu athée monta un assaut intellectuel frontal contre l’idéal judéo-chrétien de l’égalité universelle de l’humanité. 

Son essai sur 1975, intitulé «Indicators of Humanhood», était profondément convaincant à cet égard. Publié dans le Rapport du centre de HastingsFletcher, un journal influent en bioéthique, a fait valoir que les personnes devraient être divisées entre les "êtres humains véritables" et le "sous-personnel" - ceux que nous devrions considérer comme peu importants en raison de leurs capacités moindres. Fletcher a même proposé une formule informelle comportant quinze «critères ou indicateurs» permettant de juger de la valeur morale d'un individu - ou de son humanité -. Ceux-ci inclus:

  • intelligence minimale (score trop bas, et on est considéré comme «simple vie biologique»)
  • la conscience de soi («essentiel au rôle de la personnalité»)
  • un sentiment de futur («les animaux sous-humains ne voient pas l'avenir avec le temps»)
  • la mémoire ("C'est ce seul trait qui fait de l'homme... un être culturel au lieu d'un être instinctif")
  • communication («La déconnexion des autres, si elle est irréparable, est une déshumanisation»)
  • fonction néocorticale («En l'absence de la fonction de synthèse du cortex cérébral, la personne est inexistante. Ces personnes sont des objets, pas des sujets»)

Fletcher ne craignait pas les conséquences de l'acceptation de ses locaux par la société. Dans un autre essai de 1975, «Being Happy, Being Human», il a décrit sa participation à une discussion en groupe sur le traitement des bébés gravement handicapés. Un médecin qui s’occupait d’un garçon ayant une déficience intellectuelle a déclaré que, même si son patient avait un QI très faible, le garçon était clairement heureux et, sans aucun doute, pleinement humain. «Et alors?», Dit essentiellement Fletcher en rejetant froidement la valeur des personnes ayant une déficience intellectuelle:

Les idiots ne sont pas, n'ont jamais été et ne seront jamais responsables (parce qu'ils ne peuvent pas comprendre les conséquences d'une action). Les idiots, c'est-à-dire, ne sont pas humains. Le problème qu'ils posent n'est pas le manque d'esprit suffisant, mais de tout esprit du tout. Quel que soit le degré d'euphorie de leur comportement, ils sont en dehors de l'intégrité de l'intégrité humaine. 

Une telle déshumanisation flagrante avait un but: obtenir le soutien nécessaire pour tuer ces êtres «sous-personnels», les décisions au sujet desquelles Fletcher a qualifié de purement «clinique». Dans le cas des nourrissons handicapés, écrit-il ailleurs, l'infanticide devrait simplement être considéré comme un «avortement postnatal».

Dans le dernier livre de Fletcher, L'éthique du contrôle génétique, a-t-il prophétisé, les percées en biotechnologie engendreraient une transformation «d'une nature tellement radicale» que les biotechnologistes deviendraient des agents de changement plus puissants que «les présidents, les parlements et les pentagones». Comment exercerait-on ce nouveau pouvoir impressionnant? Par le «contrôle de qualité» via le dépistage génétique:

Il n’existe pas de droit de mettre au monde des enfants infirmes. Si nous choisissons la taille de la famille, nous devrions également choisir la santé de la famille. . . . Si l'État est moralement justifié de repousser un envahisseur indésirable. . . pourquoi la famille ne devrait-elle pas être protégée d'un imbécile ou d'un frère terriblement malade?

Cet Cela peut paraître horrible aux lecteurs, mais l'influence de Fletcher était si prononcée qu'Albert R. Jonsen, auteur de La naissance de la bioéthique, le décrivait autrefois comme le «patriarche de la bioéthique». On pourrait aussi l'appeler son prophète le plus prescient. En effet, il est renversant de constater à quel point la société a fondamentalement accepté la défense philosophique de Fletcher.

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Christine Erikson

les critères n'étaient pas farfelus, mais est-ce que cela va devenir fort et devenir un bon guerrier ou produire des enfants forts et la décision a été prise dès la petite enfance, peu après la naissance, avant qu'une déficience intellectuelle ne se soit manifestée. Dans le bon vieux temps, ce comportement en Grèce et à Rome était considéré comme une preuve de leur infériorité en tant que civilisations par rapport à la nôtre.