Le monde a changé. Certains disent que c'est en tumulte. La mondialisation se poursuit et différentes formes de résistance sont en jeu. La communauté internationale a été forte dans l'adoption des ordres du jour, mais pas aussi forte pour les mettre en œuvre. Par conséquent, je crois que nous devons nous demander: qu'est-ce que nous faisons mal? Ou est-ce vraiment la première fois que nous essayons de synchroniser nos efforts de développement mondial et nous avons besoin de temps pour y arriver? Les défis complexes tels que les conflits contemporains et prolongés, les situations humanitaires désastreuses, les flux migratoires / de réfugiés, la propagation du terrorisme international et l'extrémisme violent nécessitent un système des Nations Unies efficace, efficient et plus pertinent. L'ONU a besoin d'un leadership fort qui lui permette d'atteindre cet objectif et de rétablir la confiance dans l'Organisation. Nous avons également besoin de nouveaux visages au sein du système pour garantir que les changements nécessaires se produisent.
Dans le même temps, je suis convaincu que le rôle du prochain Secrétaire général ne consistera pas à réinventer la roue, mais à veiller à ce que les ordres du jour convenus soient exécutés de manière optimale, notamment en mobilisant la sagesse collective pour rendre plus efficace, efficiente et efficace la gestion des affaires. ONU concernée. Pour rentabiliser encore plus l'argent investi. Cependant, tout cela ressemblera à des platitudes, trop floues et vagues si nous ne formulons pas certaines propositions pour améliorer les performances.
Dans ma vision, nous avons besoin d’une position plus solide au sein de la Vice-Secrétaire générale, qui devrait jouer un rôle de premier plan dans la gestion des accords régionaux et sous-régionaux, ainsi que dans le domaine de la médiation et de la prévention. Si j'étais élue, je nommerais une femme au poste de DSG afin de garantir la parité hommes-femmes. Je crois également que nous devons montrer un engagement accru envers l'Afrique et les pays en développement en établissant le DSG à Nairobi, en tant que siège du système des Nations Unies. S'agissant de la paix et de la sécurité, il est possible d'accroître l'efficacité et l'efficience en créant le Groupe des opérations de paix des Nations Unies, supervisé de près par le SG et le DSG au sein du Conseil de coordination des chefs de secrétariat, qui doit également être renforcé. Cette modification peut faire toute la différence en fournissant au Conseil de sécurité et à la Commission de consolidation de la paix les informations nécessaires et améliorées, permettant ainsi une meilleure prise de décision et une coordination améliorée. Un tribunal spécial chargé de tenir les soldats de la paix des Nations Unies pour responsables de violations des droits humains, à l'instar des violences sexuelles découvertes en République centrafricaine, devrait être envisagé. En faisant tout ce qui est en notre pouvoir, nous pourrons véritablement appliquer les recommandations de l’architecture de la paix.
S'agissant du programme de développement, les ODD sont un excellent travail, mais une opportunité encore plus grande pour l'ONU. Afin d'éviter les doubles emplois, il est essentiel de définir les principaux AFP des Nations Unies (agences, fonds ou programmes) pour chaque ODD dans une structure en forme de cluster. La coopération doit être renforcée avec les partenaires multilatéraux et le secteur privé. Les commissions économiques régionales devraient jouer un rôle important dans la création de forums régionaux pour le développement durable, composés de différentes parties prenantes. Le Groupe des Nations Unies pour le développement devrait devenir un groupe des Nations Unies pour le développement durable, coprésidé par l’Administrateur en chef du PNUD et le Haut Commissaire aux droits de l’homme, garantissant ainsi à la nouvelle génération de PNUAD de refléter pleinement les programmes complémentaires liés au développement et aux droits de l’homme. Nous devons utiliser le potentiel d'individus exceptionnels issus de différentes sphères de la vie pour rapprocher les ODD des citoyens ordinaires. Nous ne devrions pas laisser l'ONU détachée des jeunes. Un bureau de la jeunesse devrait donc être créé. De plus, le fait que les droits de l'homme imprègnent l'ensemble du programme 2030, tout en étant au cœur de l'opération de paix, confère à ce pilier un rôle très important. Par conséquent, les réformes budgétaires nécessaires doivent remédier à un déséquilibre fréquent entre les mandats, les attentes et les crédits du budget de base. Avec seulement 3.5% du budget de base et un besoin croissant, un processus d'identification des doubles emplois et des économies doit être mis en place afin de renforcer le travail du HCDH.
Tout ce qui précède restera encore vide à moins que le Secrétaire général entreprenne un examen approfondi du budget actuel, conformément à la nécessité de se préparer à donner suite au vaste programme convenu dans le monde entier dans 2015. Un groupe indépendant de toutes les régions devrait être mis en place pour garantir de nouvelles perspectives externes. Le budget de base doit reconnaître tous les objectifs de développement durable par le biais d'une budgétisation par programme appropriée, afin de refléter de manière adéquate la structure en forme de grappe des partenaires financiers indépendants chargée de la mise en œuvre. Il s'agit d'un outil important pour mobiliser des ressources pour la mise en œuvre multisectorielle de l'Agenda, car il devrait servir de levier pour attirer et mieux coordonner les fonds d'autres donateurs.