Zbigniew Brzezinski, le théoricien stratégique belliciste qui était le conseiller en sécurité nationale du président Jimmy Carter au cours des années tumultueuses de la crise des otages en Iran et de l'invasion soviétique de l'Afghanistan à la fin des 1970, est décédé vendredi dans un hôpital de Virginie. Il était 89.
Sa mort, à l'hôpital Inova Fairfax à Falls Church, a été annoncée vendredi par sa fille, Mika Brzezinski, co-animatrice du programme MSNBC «Morning Joe».
Comme son prédécesseur Henry A. Kissinger, M. Brzezinski était un érudit né à l'étranger (lui en Pologne, M. Kissinger en Allemagne) ayant une influence considérable sur les affaires internationales, à la fois avant et après son tour officiel à la Maison-Blanche. Dans des essais, des interviews et des apparitions à la télévision au fil des décennies, il a jeté un œil sur six administrations successives, dont celle de Donald J. Trump, dont il n'a pas soutenu l'élection et dont la politique étrangère manquait de cohérence.
M. Brzezinski était théoriquement démocrate et son point de vue l’avait amené à s’exprimer, par exemple, contre la «cupidité», at-il dit, d’un système américain qui aggravait les inégalités. Il était l'un des rares experts en politique étrangère à mettre en garde contre l'invasion de l'Irak par 2003.
Mais à au moins un égard - sa haine rigide envers l'Union soviétique -, il s'était tenu à la droite de nombreux républicains, notamment M. Kissinger et le président Richard M. Nixon. Et pendant ses quatre années sous la gouverne de M. Carter, débutant en 1977, contrecarrer à tout prix l'expansionnisme soviétique a orienté une grande partie de la politique étrangère américaine, pour le meilleur ou pour le pire.
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