Plus de 50, des villes d’Europe, d’Amérique du Nord, Centrale et du Sud, d’Asie et d’Afrique étaient représentées à la Conférence mondiale sur les villes et les migrations, qui visait à créer un discours plus positif sur les migrations du point de vue des autorités locales et régionales. Les résultats de la conférence - la Déclaration de Malines - cherchaient à saisir la vision des maires et des gouverneurs des gouvernements régionaux et locaux en ce qui concerne les villes et les migrations.
La Conférence mondiale sur les villes et la migration s'est tenue du 16-17 November 2017 à Malines, en Belgique. L'événement était organisé par le ministère des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au développement de la Belgique, en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) et ONU-Habitat. La réunion a permis de consolider les contributions des gouvernements locaux à l’élaboration d’un pacte mondial sur la migration et d’examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements d’Habitat III en matière de migration, en prévision de la réunion intergouvernementale de bilan du Pacte mondial pour la migration, tenue en décembre 2017, et de la 9. Forum urbain mondial (WUF 9), convoqué en février 2018.
La Déclaration s'appuie sur les ODD, le nouvel agenda urbain et la Déclaration de New York sur les migrants et les réfugiés. En annexe, il présente les engagements concrets, les moyens de mise en œuvre et les mécanismes de suivi et d'évaluation des maires et des dirigeants, qui servent de base au premier suivi et à la première révision des engagements en matière de migration inclus dans le nouvel agenda urbain. . Le document reconnaît l'importance d'une approche communautaire de la gouvernance urbaine locale qui profite aux communautés d'origine, de transit et de destination, ainsi qu'aux migrants, aux réfugiés, aux rapatriés et aux personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays.
La Déclaration appelle les États membres à examiner les lacunes politiques suivantes dans le processus du Pacte mondial pour la migration:
- reconnaître le soutien requis pour les villes d’origine, de transit et de retour, ainsi que pour les villes de destination;
- traiter les gouvernements locaux et régionaux comme faisant partie de leur État-nation et non comme des parties prenantes externes ou non gouvernementales;
- mettre en place des mécanismes de coordination permettant aux gouvernements locaux et régionaux de contribuer à l'élaboration des politiques en matière d'immigration;
- permettre des solutions urbaines intégrées inclusives;
- veiller à ce que les rôles et responsabilités des gouvernements locaux, régionaux et nationaux en matière de migration soient clairs;
- veiller à ce que l'allocation des ressources aux collectivités locales et régionales ainsi que la fourniture des services se fassent de manière proportionnée à la croissance de la population;
- renforcer la capacité de collecte et d'analyse de données ventilées au niveau local, y compris pour les rapports d'évaluation et l'élaboration des politiques;
- reconnaître et soutenir les gouvernements locaux et régionaux dans «leur responsabilité conjointe avec l'État» afin de garantir la sécurité et l'accès à la justice pour tous.
Le document a été soumis à Louise Arbour, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les migrations internationales, et aux co-facilitateurs du processus du Pacte mondial sur les migrations. Les maires et les dirigeants locaux et régionaux ont également appelé le prochain Conseil mondial de CGLU à approuver et à promouvoir la Déclaration de Malines. Le prochain Conseil Mondial de CGLU aura lieu à partir de 6-9 December 2017, à Hangzhou, en Chine.